25 février 2008

Ce matin, un lapin...

Ce matin, ce n'est pas un bon matin.
C'est un de ces matins , vous savez, où vous vous réveillez avec la gueule de bois, sans pour autant avoir bu.
C'est un de ces matins noirs, pessimistes, où la météo vous donne raison.
Les idées noires en profitent pour repointer leurs nageoires (oui chez moi, ce sont des poissons)... Je n'ai pas l'énergie ce matin. J'ai la douloureuse impression que je n'arriverai à rien. Je me sens vide, vidée, mortifiée, le corps lourd et grabatère. Une boule dans la gorge, des poches gonflées de larmes qui veulent sortir mais que je laisse enfermées.
Je réfléchis. Qu'est-ce qui peut bien me faire rechuter comme ça...
Le week-end fût éprouvant certes...
Je songe aux bonnes nouvelles toutes fraîches : mes amies sont toutes enceintes.
Voilà. J'ai trouvé le joli poisson déguisé en sirène.

Le rayon de soleil qui me mine.
Le vide qui m'habite là où d'autres en sont pleines.
Relativise. Tu as déjà Raphaël. C'est merveilleux. Ta famille, tu l'auras un jour. Pas celle dont tu avais rêvé, mais différente. Sois patiente, tu as le temps encore.

Oui. Le temps.
Je dois me remettre à nager, reprendre le courant, dépasser les poissons.
Quand même...puis-je me retourner une dernière fois ? Je dois dire aurevoir à mon vide, à ma fille. Voilà. Je vide mes poches...et j'y retourne.
Toute belle et toute fraîche pour mon fils chéri, qui barbote tranquillement devant, avec tout plein de sirènes, de belles, de vraies sirènes.