16 juin 2008

Vélo, c'est trop

Une des raisons pour lesquelles je ne m'occupe plus beaucoup de mon blog (en dehors du fait que j'ai un poil dans la main), est que j'ai décidé d'occuper mes journées et celles de Raphaël sainement. Alors voilà, ça fait quelques jours que je fais du vélo quotidiennement, Raphaël fièrement installé derrière moi, dans son siège rouge flambant neuf.
Aujourd'hui nous sommes donc partis, après le goûter, pour notre petite ballade préférée. Et comme chaque jour, j'en chie. Dès le premier kilomètre, je sens la présence de muscles au niveau des cuisses. Raphaël pèse son poids, mais tout de même, je pensais que les jours passant, ce serait de plus en plus facile de pédaler. Y'a un faux plat ici ? Depuis quand ? Et ce bruit inquiétant à l'arrière...
Tant pis, je continue, coûte que coûte. Je suis une warrior, une Jeannie Longo (en plus jeune, si si), une Pantani (pas droguée), une Batman, secondée par son fidèle Robin, qui me pousse les fesses avec ses petites mains potelées.
Et là, dans la dernière côte, clac ! Non, pas la cuisse. Un boulon. La roue se bloque, un cling-cling se fait entendre sur le bitume...Je n'en crois pas mes yeux bioniques et mes bat-zoreilles : je suis en train de perdre une roue !
Sal..de p..de b.. mmmeeeeeeeeerrrr...credi. Je reboulonne la roue tant bien que mal, avec mon Raphaël assis au-dessus, penché sur le triste spectacle de la déblâcle de son héroïne préférée, transformée en mécanicienne du dimanche, avec le haut des fesses qui sort du pantalon... Bon, la roue est revissée, mais plus moyen de rouler, le frottement est trop important.
On finit la virée à pied (enfin moi, pas lui), poussant le vélo qui freine de toutes ses petites forces de VTT, les mains pleines de graisse, les mollets bouffés par les moustiques opportunistes, le chignon défait, une morsure au doigt (punition de l'intransigeant Robin), et la pluie qui choisit de tomber, là, maintenant, pour le plaisir.
Je crois que l'activité saine de demain, ce sera le DVD de Totoro, hein...